La Région des Pays de la Loire soutient ses acteurs économiques qui cherchent à se développer à l’étranger et a conclu des accords de jumelage avec d’autres Régions dans le monde. Mais elle va plus loin : elle permet aux étudiants et aux apprentis de réaliser une partie de leur formation à l’étranger, elle mène des actions de solidarité dans des pays qui ont besoin de notre aide, elle favorise, plus largement, des rencontres scientifiques, culturelles, artistiques en accueillant sur son territoire des délégations ou en organisant ou soutenant des missions à l’étranger.

Chaque mois, des élus ou des agents se rendent donc à l’étranger dans le cadre de leurs missions. En Belgique, en Allemagne, mais aussi en Inde, en Asie du Sud-Est. Il ne s’agit pas de tourisme : bien souvent les programmes sont si chargés qu’ils ont peu de temps pour découvrir par eux-mêmes la région où ils se rendent. Tisser des liens, faire se rencontrer les acteurs et s’organiser les échanges, sont les raisons de ces déplacements.

Mais en plus, ils y découvrent d’autres façons de répondre à des questions qui se posent aussi à nous, et développent ainsi leur inventivité dans leur action quotidienne. Les voyages forment la jeunesse, dit-on. Ils forment également les acteurs de la vie régionale à innover dans leur travail à leur retour. C’est cela d’avoir l’esprit grand ouvert.

Des résultats immédiats et à long terme

Il arrive que les résultats soient concrets et immédiats : dans le cadre d’une mission économique, telle entreprise décrochera un marché, une délégation scientifique permettra un jumelage entre laboratoires de recherche, un salon international permettra l’inscription des Pays de la Loire comme nouvelle destination touristique pour un grand tour operateur. Mais ce n’est pas forcément le cas tout le temps. Pour autant, comme c’est le cas ce printemps, lorsque l’Orchestre national des Pays de la Loire triomphe en Chine ou au Japon – lors de la Folle Journée de Tokyo, réalisée à l’image de la folle journée de Nantes – s’agit-il d’argent inutilement dépensé ? Au contraire, cela contribue au rayonnement de notre Région dans le monde. Et ceci, additionné à d’autres événements ou actions, permet le développement de notre territoire en développant une bonne image régionale.

Le Conseil économique et social régional le relevait dans son bilan annuel de la santé économique des Pays de la Loire, les exportations vers l’Asie du Sud-Est ont fait un bond sans précédent ces dernières années. Sans doute, l’action régionale à l’international a-t-elle participé de ce bon bilan. Pas seulement les actions économiques en tant que telles, mais l’ensemble des actions, qui contribuent à forger l’image d’un territoire bénéficiant d’un patrimoine naturel et historique remarquable, d’une créativité forte, d’une habileté au travail de ses habitants.

La solidarité internationale comme préoccupation

Reste un domaine où nous savons que notre action n’aura pas de retombées économiques : c’est le codéveloppement. Nous avons signé, avec le soutien des autorités diplomatiques françaises, un accord de coopération décentralisée avec le Burundi. Ce pays, à peine sorti d’un épisode très douloureux de son histoire, mérite qu’on l’aide à se reconstruire. C’est ce que nous faisons aujourd’hui, et que nous avons l’intention de continuer demain. Le programme de l’UMP pour les élections législatives de juin 2007 parlait beaucoup de codéveloppement. Nous n’en parlons pas, nous en faisons, et, dans ce cas, de façon exemplaire selon tous les observateurs.

L’opposition régionale consacre une grande partie des tribunes qui lui sont données à dénoncer les déplacements à l’étranger réalisés par le Conseil régional. Pour une part, cela lui évite de s’exprimer sur les sujets de fond qui préoccupent les habitants de notre région. Mais au-delà de l’effet rideau de fumée, il y a une question de fond qui est posée. En ce qui nous concerne, nous pensons qu’on ne peut limiter les relations internationales à une vision strictement économique. Les bénéfices qui en sont engrangés ne se mesurent pas seulement en espèces sonnantes et trébuchantes obtenues immédiatement. Question de hauteur de vue.