Faire du fret non routier une priorité En décidant la fermeture de 262 gares de fret en France, dont 20 dans les Pays de la Loire, la SNCF, avec l’appui du gouvernement, porte un coup au développement des trains de marchandises. À cause de cette décision, des centaines d’entreprises seront désormais contraintes de choisir la route, avec des conséquences de pollutions, d’accidents et de suppression d’emplois.
Cette décision va à l’encontre des premières préconisations du groupe de travail du Grenelle de l’environnement sur ce thème là, qui souhaite déclarer d’intérêt général la promotion et l'utilisation des modes fluvial, ferroviaire et de cabotage maritime pour le transport de fret. Ce groupe recommande un plan national de développement du fret non-routier dont l’objectif sera d’amener le fret non routier de 14% aujourd’hui à 25% du fret total, en 15 ans. Dans les Pays de la Loire, nous constatons que le mode ferroviaire est insuffisamment utilisé pour le transport de marchandises, alors que la région présente des atouts : un tissu industriel important (le secteur industriel est le premier chargeur ferroviaire) et un port qui est le premier de la façade atlantique. L'une des raisons de la désaffection pour le ferroviaire est la diminution des sites embranchés qui, lorsqu'ils ne sont plus utilisés, sont supprimés. Le développement du fret ferroviaire passe, par conséquent, par la réutilisation des embranchements existants et la création de nouveaux. La Région, avec son Schéma régional des infrastructures et transports, s’est engagée à travailler dans les plus brefs délais pour : - requalifier les anciennes friches industrielles en milieu urbain/périurbain et y favoriser les embranchements ; - recenser les entrepôts et sites embranchés qui pourraient être remis en état ; - aider à la réhabilitation et à la construction des embranchements. Elle ne pourra le faire qu’avec le soutien de Réseau ferré de France (RFF) et des Agglomérations. Développer l’offre de transports en train Cette détermination dans le domaine du fret ferroviaire est aussi forte dans le développement de l’offre de trains pour les passagers. Dans les Pays de la Loire, les projets ferroviaires sont nombreux : - augmentation de la capacité Nantes – Angers - électrification de la ligne Nantes – La Rochesur-Yon – Les Sables-d’Olonne - réouverture de la ligne Nantes – Châteaubriant - réouverture de la ligne Fontenay-le-Comte – Niort - modernisation de Nantes – Saint-Gilles-Croix-de-Vie et Nantes – Pornic - ligne grande vitesse Bretagne – Pays de la Loire. Avec le Schéma régional des infrastructures et transports, les actions concernant le mode ferroviaire représentent un investissement de 6 milliards d’euros sur la période 2007-2030. Développer de nouvelles pratiques pour se déplacer Pour mieux aménager le territoire, le Conseil régional soutient des projets de communications routières pour contribuer à certains désenclavements. Mais il souhaite s’engager à faire émerger de nouvelles pratiques de mobilité telles le covoiturage, l’autopartage, la promotion du transport à la demande, l’aide à la réalisation des plans de déplacement d’entreprises ou encore la modulation tarifaire des trajets sur autoroute en fonction de la propreté des poids lourds et des plages horaires utilisées. Innover pour les énergies et les transports Enfin, la Région des Pays de la Loire souhaite, avec sa politique environnementale comme avec sa politique économique, soutenir et fédérer les actions de recherche, les innovations et expérimentations relatives au transport tels, le développement des énergies alternatives, le soutien à la recherche en matière de transports innovants, l’encouragement à l’utilisation de matériaux innovants afin de réduire les bruits liés aux transports. |