Depuis juillet 2007, il a été annoncé la mise en culture en plein champ de maïs Monsanto «Mon 810» sur 13 parcelles représentants 39 hectares sur l’ensemble de la région. Cette annonce a été faite sans débat public préalable.

A l’occasion de cette Commission permanente, nous rappelons les risques de pollution génétique susceptibles de mettre en cause les cultures traditionnelles, biologiques et en démarche qualité se trouvant à proximité de ces parcelles. C’est pourquoi, en appui des structures et organisations intéressées par la protection des productions biologiques, la Région des Pays de la Loire souhaite engager une campagne pour mesurer l’impact des cultures OGM sur les productions voisines et recenser les filières et produits sans OGM de manière à faciliter leur connaissance et leur distribution.

Cette décision est dans la continuité de l’action régionale sur les OGM. Depuis mars 2004, la nouvelle majorité régionale s’est prononcée, en application du principe de précaution, contre la mise en culture, en plein champ, d’OGM sur le territoire régional.

Le Conseil régional agit avec d’autres pour peser sur les décisions publiques, favorise la recherche régionale, soutient et favorise les filières qualité en Pays de la Loire.

Le Schéma régional d’aménagement et de développement durable du territoire indique clairement que l’arrivée éventuelle des culture OGM ne doit en aucun cas remettre en cause les productions actuelles de qualité des Pays de la Loire.

Depuis 2002, la droite a agi en sens contraire.

La transposition de la directive européenne sur les OGM a été publiée par décret sans aucun débat. Elle était incomplète et ne permettait pas de définir des règles de coexistence protectrice pour les cultures non OGM.

Les différents gouvernements de droite ont largement contribué à créer un climat tendu autour de ce dossier, par l’absence de transparence, de débats et de réelle concertation, comme par les moyens dérisoires qu’ils ont choisi de consacrer à la recherche publique.

Nicolas Sarkozy était d’ailleurs le seul candidat d’importance à ne pas avoir pris position clairement en faveur d’un moratoire sur les cultures d’OGM en plein champ, ce qui constitue de fait une validation des cultures d’OGM en France.

Le gel des cultures OGM ne fait pas partie des propositions du Grenelle de l’environnement. La seule réponse sur ce sujet est la création d’une haute autorité déclinant le principe de précaution, mais avec simple avis consultatif. Dans l’attente de la position définitive, le gouvernement n’a pas mesuré toute l’importance d’une mesure que les Régions de gauche défendent.